DO Ribeiro - Vins issus de vieilles vignes de cépages indigènes

Situation et histoire

Les vignobles qui suivent le cours de la rivière Miño, vers le sud, constituent l'appellation d'origine Ribeiro. L'appellation comprend les communes de Ribadavia, Arnoya, Beade, Carballeda de Avia, Castrelo de Miño, Cenlle Cortegada, Leiro et Pugín.

L'histoire du vin de Ribeiro remonte à l'introduction de la culture intensive de la vigne dans les premiers siècles de la période impériale romaine, au 1er siècle de notre ère.

Par la suite, les invasions germaniques ont entraîné un fort déclin, bien que la culture de la vigne n'ait pas disparu. Après cette période, au Haut Moyen Âge, la culture de la vigne à El Ribeiro a fait un retour en force, devenant l'une des principales cultures à la veille de l'an 1000. Au cours de cette période, les principaux centres ecclésiastiques galiciens ont établi des fermes et des prieurés à El Ribeiro afin d'approvisionner leurs principales caves en vin de Ribeiro. Les monastères étaient les principaux promoteurs des vignobles.

Le commerce florissant et l'appréciation des vins de Ribeiro se reflètent dans le décret sur les prix des denrées alimentaires échangées à Saint-Jacques-de-Compostelle en 1133. Parmi elles, le vin de Ribeiro est considéré comme le plus cher de tous ceux vendus dans la ville. Quelques siècles plus tard, les Anglais deviendront les principaux clients du produit en dehors de la péninsule. Mais le Ribeiro est allé encore plus loin. Les vins de la région ont également navigué sur les navires qui ont emmené les premiers colons en Amérique et ont été parmi les premiers à être dégustés dans le Nouveau Monde.

Tout au long du XVIe siècle et de la première moitié du XVIIe siècle, le Ribeiro a connu un commerce florissant et a été l'une des plus grandes richesses de la Galice, jusqu'à ce que des fléaux d'origine américaine dévastent la région au cours du XIXe siècle. L'oïdium est apparu en 1853 ; le deuxième fléau, en 1886, était le mildiou ; et le troisième, à partir de 1890, était le phylloxéra. 

En 1932, l'appellation d'origine Ribeiro a été protégée par la publication du statut du vin.

Sols

Granit sablonneux 70 %

Schiste limoneux 20 %

Sédiments 10 %

Les vignobles sont plantés entre 75 et 400 mètres au-dessus du niveau de la mer, dans des vallées et parfois sur des pentes abruptes, sur des terrasses appelées « socalcos » ou « bocaribeiras » qui suivent la courbe des collines. Le sol a une profondeur moyenne de 70 à 100 cm et est essentiellement d'origine granitique, avec une grande quantité de roches et de graviers qui renforcent sa macrostructure et l'effet de la lumière du soleil sur les grappes. La texture est principalement limoneuse à sableuse et, dans une moindre mesure, sablo-limoneuse, bien que les limons se trouvent généralement dans des zones de sédimentation alluviale et les textures plus fines dans des roches métamorphiques. La teneur en matière organique varie entre 2 et 4 % dans la couche arable et tend à être inférieure à 3 % dans le sous-sol.

D'un point de vue physico-chimique, le sol a tendance à être acide, ce qui est généralement corrigé par les agriculteurs.

Les cépages rouges autochtones de la DO Ribeiro sont le caiño longo, le caiño tinto, le caiño bravo, le ferrón, le fousón, le brancellao, le mencía, ainsi que le garnacha et le tempranillo. Les variétés blanches sont le treixadura, l'albariño, le godello, le torrontés, le loureira, ainsi que le palomino, le macabeo et l'albillo.

Le climat

Le climat particulier de la région est favorisé par les barrières géographiques naturelles de la région et par sa situation au sud de la Galice. Les barrières montagneuses protègent la région des tempêtes subatlantiques et créent un microclimat entre les types océanique et méditerranéen. Le climat est donc humide, avec une température moyenne de 14,5ºC. Les caractéristiques des deux climats qui s'y côtoient permettent aux fruits de mûrir dans les vignes en conservant tout leur arôme et leur acidité.